Henriette Banet (Lasnet de Lanty)
Vita
Elle est issue d'une famille d'architectes renommés du XVIe arrondissement, les Banet, un milieu social du haut des classes moyennes, patriote, conservateur et catholique.
elle exercait la profession de publiciste avant-guerre
Elle fut arrétée uns première fois à son domiicile aves son mari par la Sipo-SD, le 12 janvier 1944. Longuement interrogée, elle est relâchée le 10 mars, la sipo-SD n'ayant pu prouver son implication. Elle reprend ses activités, mais est de nouveau arrêtée le 8 juin. Internée à Fresnes pendant douze jours, elle est envoyée à Romainville, anti-chambre de la déportation, où elle passe cinq jours dans l'attente d'un départ pour l'Allemagne le 30 juin 19442. Elle fait partie d'un convoi de répression de 111 femmes, en wagons de voyageurs, essentiellement composées de résistantes, et en particulier d'agents de liaison.
Ce convoi fait partie d'une série de 19 transports de 50 à 60 détenues, déportées par wagons de voyageurs vers Neue Bremm du 25 mai au 10 août 1944³. Passés quelques jours dans le camp de Sarrebruck-Neue Bremm, elles arrivent à Ravensbrück le 7 juillet 1944,
où elles sont immatriculées dans la série des « 44 000 » au camp, Henriette Lasnet recevant le numéro 44784. Elle commence alors une période de quarantaine dans le camp déjà surpeuplé de Ravensbrück, où les conditions sanitaires s'effondrent, et la violence terroriste des SS contre les détenues va croissant. Ravensbrück est depuis fin 1943 un complexe concentrationnaire regroupant le camp principal, et plusieurs dizaines de kommandos extérieurs ou les détenues sont contraintes au travail forcé pour des entreprises d'armement. De plus, le camp loue aussi des détenues à des kommandos extérieurs des camps d'hommes de Buchenwald et Flossenburg. Avec le lancement de la guerre totale en 1943, les camps de concentration ne sont plus seulement des lieux répressifs, mais participent à l'effort de guerre nazi jusqu'à la mort par épuisement des détenus.
(Q: Henriette Lasnet de Lanty: Sous la schlague - Fresnes-Sarrebruck-Ravensbrück-Schönfeld (1943-1945) , Paris 2018 (Les Editions Felin))
Notes
frères Georges et Henry, splendides officiers, tombés le même jour au Chemin des Dames (S. 46)
L'aîné, Georges, était écrivain sous le pseudonyme de Louis Champeaux et figure sur la liste de 560 écrivains morts pour la France en 1914-1918. (S. 11)